L'Estaragne est réputé comme étant un des 3000 pyrénéens des plus faciles d'accès. Pour ma part j'ai trouvé la montée assez rude mais relativement facile. La montée au pic de Campbieil est plus difficile et la partie finale sous le pic assez dangereuse du fait des pierres plates glissantes, j'ai comme on dit mis les mains voire les genoux par endroit, mais quel panorama au sommet... On navigue en haute montagne et il est nécéssaire d'avoir un minimum de connaissance de la montagne, un minimum d'entrainement et surtout d'avoir de bonnes chaussures!
L’aventure commence par le rassemblement de notre petite troupe à Toulouse pour faire les derniers préparatifs puis, en route vers les Pyrénées par l’A64 direction Tarbes jusqu’à Lannemezan où l’on prend la direction de l’Espagne par St Lary-Soulan (D929). On traverse ensuite Tramezaïgues, Eget-cité puis Fabian où l’on tourne à droite dans une épingle pour se diriger vers les lacs de l’Oule, d’Oredon et enfin de Cap de Long, terminus de la route. Nous avons bivouaqué un peu en dessous du barrage.
Pour voir l'itinéraire d'accès depuis chez vous avec GoogleMap ItinéraireTous les ans à l’arrivée du printemps, c’est la même histoire, je m’attrape la gratère ! Et quand je dis « je », en fait nous sommes très nombreux à se l’attraper sans forcément la définir ou lui donner un nom. Certains la contractent dès le début des premières neiges, d’autres au contraire et dont je fais parti, patientent jusqu’à l’arrivée des premières fleurs. La durée de l’incubation est variable, une ou deux saisons, voir trois ; certains cas sont chroniques et durent toute l’année. Tous les lecteurs de ce site en sont probablement atteint, et ceux qui y déposent leurs topos contribuent à la dissémination de cette maladie dont le seul traitement sérieux est d’assouvir sa passion et d’aller voir là haut ! Cette année 2006, la gratère m’a mené dans le massif du Néouvielle dans les Pyrénées. Seul ? Non bien sur, le plaisir doit être partagé et comme d’habitude c’est avec Bernard, Jacques et Alexandre le petit nouveau de la troupe âgé de 9ans !
Réveil à 5H30 et petit déjeuné nocturne, repliement du camp de base et nous voilà prêts à en découdre avec les Pics d’Estaragne et de Campbieil (6H15, 2163m). C’est rare mais cette randonnée commence par une descente ! On redescend donc la route sur environ 1.5km pour rejoindre le vallon d’Estaragne au niveau du pont du ruisseau du même nom (0H20, 2080). Le chemin est clairement visible et monte gentiment rive gauche du ruisseau jusqu’à un ressaut que l’on remonte par la droite. On aboutit à la vallée supérieure de l’Estaragne (1H15, 2380m) puis on longe la paroi du Cylindre d’Estaragne en direction du col du même nom où la pente se redresse fortement. Après le ressaut (2H05, 2570m), on se dirige progressivement vers sud en balcon au dessus de la vallée laissant le col à droite. Le chemin cairné est d’abord herbeux puis caillouteux en prenant de l’altitude. A 2720m (2H40), on oblique Sud-Ouest en direction d’une petite barre rocheuse (3H05, 2845m) où il faut mettre un peu les mains. Le chemin oblique Sud-Sud-Est puis revient à l’Ouest pour atteindre la crête (3H30, 2930m). On atteint rapidement le sommet du Pic d’Estaragne en contournant la crête par le nord (3H50, 3006m). Beau panorama ! Le Pic de Campbieil nous tend les bras !
On descend Sud-Ouest près de la crête jusqu’à un col (4H25, 2920m) et par un chemin nettement tracé, on se dirige vers le Pic de Campbieil. Attention, le chemin se divise en deux, prendre celui qui descend ! Je sais c’est difficile de descendre surtout quand on doit remonter après ! Nous avons pris le mauvais chemin et nous avons du redescendre dans des éboulis instables pour rattraper le bon. Vers 3000m (5H05) on contourne un névé et on remonte à travers des éboulis quelque peu instables où il faut mettre les mains vers le Pic de Campbieil (5H55, 3173m). Panorama grandiose, joie... et c’est l’heure du casse croûte !
Le temps se gâte et il faut redescendre dans la vallée pour ne pas être rincés. On descend la crête Sud-Ouest (0H05, 3135m) puis on oblique Nord-Ouest au travers des éboulis par un chemin bien marqué. On passe deux grands névés, l’occasion de faire un peu de ramasse et de prendre quelque gamelles pour certain... On ne descend pas jusqu’au ruisseau de Cap de Long, on part Nord-Est (0H50, 2840m) en direction d’un laquet au niveau duquel on passe rive gauche du ruisseau (1H10, 2590m). La pente s’accentue et on repasse rive droite (1H25, 2340m). En arrivant au dessus du Lac de Cap de Long, surprise, le chemin remonte, gentiment soit, mais remonte (2H00, 2280m) ! La sente se poursuit en balcon au dessus du lac parmi les genévriers et pins torturés, magnifiques. On attaque enfin la descente finale (2H25, 2340m) pour revenir à notre point de départ, le barrage du Lac de Cap de Long (3H35, 2160m).
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